18 Janvier 2019 - Macron et ses boys-girls (égalité des sexes) étant fous, d'une certaine façon, je suis un peu rassuré ; et tous comptes faits je dirais bien, pour faire l'ironique : donc, je ne suis pas fou... Enfin, venons-en au fait permettant ces tranquilles affirmations, qui est assez simple, qui est de rencontrer, désormais sous plusieurs plumes, ce simple constat de la folie de Macron & Cie.
Je m'explique aussitôt de ce tonitruant et audacieux début avec l'aide appréciable de deux citations qui en disent, sinon très long, dans tous les cas suffisamment long dans notre petit univers globalisé de la conversation aimable mais sérieuse, hors-Système sinon antiSystème :
De Frédéric Lordon, du 8 janvier 2019 sur son blog du Monde Diplomatique : « Méthodologiquement, et déontologiquement, il faut maintenir les hypothèses psychiatriques dans un statut d'ultime recours quand il est question de politique, et ne se tourner vers elles qu'après avoir tout essayé. Au point où nous en sommes cependant, observant Macron, Griveaux, écoutant le défilé ininterrompu des députés LREM sur les chaînes d'information continue et les chiens de plage arrière qui font "oui oui" en leur passant les plats, on cherche en tous sens, et surtout en vain, ce qui pourrait nous sauver de ce dernier recours. Après avoir épuisé toutes les explications alternatives, il va falloir s'y résoudre : ces gens sont complètement fous. [...]
»...Quand un mouvement quasi-insurrectionnel hurle au gouvernement qu'il mettra le feu plutôt que de continuer dans cette direction, et que le gouvernement lui répond qu'il a "bien entendu" "l'impatience", qu'il a bien compris la demande, l'envie même, d'aller encore "plus loin dans le changement", de se montrer "encore plus radical dans les méthodes et les manières de faire", comment écarter l'hypothèse psychiatrique ? »
De Mathieu Morel, du 16 janvier 2019, sur le site VuduDroit.com, avec une introduction de Régis de Castelnau qui cite justement Lordon, - d'où l'abondance des citations : « Ce type [Macron]est fou, fou et dangereux, non pas à cause de quelque "machiavélisme diabolique" plus ou moins ésotérique mais parce qu'il est vain, absolument vain, et que c'est de cette vacuité, cette vanité, qu'il tire la certitude absolutiste et schizophrène de sa propre "destinée manifeste".
» On aura peut-être bientôt fermement fini de rigoler. En attendant, ricanons encore un peu. »
"Je suis un peu rassuré" disais-je plus haut parce qu'ainsi je me retrouve en pays de connaissance. Je me suis depuis longtemps convaincu du rôle formidable de la psychologie, et par conséquent de toutes ses déviations et ses pathologies, dans la vie publique, dans une époque à mesure, exactement formée pour le développement de cette terrible aventure métahistorique qui nous emporte ; tout cela, sans nul doute et d'une façon tranchée comme l'on guillotine les quelques tours du World trade Center et alentour, depuis l'attaque du 11-septembre parce que depuis 9/11 la psychologie est devenue folle à partir de la folie américaniste directement et très brutalement accouchée par le Système dans un enfer de métal, de feu, de fumée et de sang. (*)
Il a fallu un peu de temps pour en venir au constat de cette évidence de la démence sans frein comme caractère de cette époque. Désormais, nous y sommes.
D'ailleurs on le remarque aussi bien, - et bien sûr il y a complicité des plumes dans cette occurrence, - dans ce texte d'hieroù la démence est diagnostiqué dans le chef de la cohorte qui, depuis trois ans, alimente l'abracadabrantesque bouffonnerie du Russiagatede "D.C.-la-folle" ; parce que cette cohorte brandit l'argument que le fait de considérer la possibilité pour les USA de quitter l'OTAN est un signe de démence ; parce qu'on ne peut alors contester en aucune façon, dans une magnifique démonstration par l'absurde qu'aucun d'eux parmi les accusateurs ne semble craindre ni même remarquer, -on ne peut contester que cette affirmation de la démence d'un tel président pour cette raison n'est pas elle-même un signe de démence.
J'ai déjà largement dit, au long d'innombrables textes et de livres qu'il m'est arrivé de mener à bon port, depuis des années et des lunes, ma convictionde l'importance décisive de la référence de la psychologie à tous égards ; et par conséquent, dans une époque crisique si profonde, d'inversion et de déstructuration-dissolution, de la référence de la folie pure et simplecomme nous pouvons nommer cela. Le rôle joué par la maniaco-dépressiondans les affaires du monde, y compris dans la forme (ou dans l'informe) des affaires du monde aujourd'hui, et depuis 9/11, est à mon sens considérable. La folie est une explication très acceptable... Je dirais d'une façon à peine paradoxale, une explication des plus raisonnables sinon la plus raisonnable du monde, de la conduite de très nombreux dirigeants politiques, de leur aveuglément qu'on peut apprécier comme complaisant, très souvent inconsciemment volontaire, de leur insensibilité extraordinaire à l'inversion et à l'entropisation que produisent les politiques qu'ils prônent et qui les entraînent irrésistiblement dans un abîme catastrophique qui les engloutira eux-mêmes, et cette folie leur faisant croire que ces politiques sont de leur choix.
Pour mon compte, j'irais jusqu'à penser que la question de la folie ne se pose pas, ou disons qu'elle ne se pose plus parce que la réponse y a déjà été apportée. La question qui devrait nous importer désormais est celle de savoir pourquoi la même folie frappe d'une façon en général aussi unitaire et comme coordonnée les rassemblements des directions politiques et, d'une façon plus générale, les élitesSystème, pour celles qui n'entrent pas dans le cercles excentriques habituels de la corruption. Il existe aujourd'hui, dans ces milieux politiques et dans la gangue médiatique qui les entoure et les enserre en leur renvoyant comme des miroirs simulacres, sorte de faux-miroirs sans tain, une atmosphère assez étrangedu fait de cette évolution dans des sortes de mondes parallèles. L'hypothèse luciférienne (comme à " D.C.-la-folle" dès les présidentielles-2016) pèse lourdement sur cette situation, du fait des politiques absurdes, mortifères et entropiques qui sont suivies au prix d'une aggravation d'un climat délétère marqué par la fascination pour le Mal perçu dans une sorte de pureté de diamant noir, la pratique presque délicieuse de l'autocensure intellectuelle et le zèle gourmand de l'activisme d'une répression qui peut basculer dans une violence des mots et des actes terribles, comme la subissent les Gilets-Jaunes. On verrait là, sans forcer le trait, une espèce de parallèleavec les périodes les plus inverties décrites par les essayistes des dystopies politiques comme le futur de l'idéologie et du Progrès devenus fous (tiens, eux aussi)...
Mais justement, un peu trop cet "espèce de parallèle", comme si tous les petits-marquis piètrement pervertis de nos salons en clair-obscur prenaient plaisir à ressembler non pas à leurs modèles dystopiques de fiction, mais à des caricatures contre-productives de leurs modèles dystopiques de fiction.
Ces réflexions peuvent paraître à certains des élucubrations, particulièrement la référence (qui n'est pas nouvelle chez moi, tant s'en faut) à des forces hors de la maîtrise humaine et qui renvoient aux grands mythes spirituels et maléfiques des espaces infinis et éternels de nos temps passés et anciens mais qui semblent éternels. Si l'on met mes convictions et ma foi de côté, je dirais, sans surprise pour le lecteur habituel je pense, que ces réflexions répondent d'abord à l'impossibilité d'expliquer les flux et les dynamiques politiques d'une manière rationnelle, essentiellement sinon exclusivement du point de vue du parti que nous combattons, qui dispose pourtant de toute la puissance possible, particulièrement au niveau de la communication. L'agressivité de ce parti qui est disons "le parti du Système", sa fureur, sa violence, même si ces sentiments reflètent son caractère, se déchaînent sans aucune logique ni efficacité, et alimentent au contraire les oppositions. Il se bat et se débat comme un fou, comme s'il jetait à chaque instant dans la balance le défi de son existence, - justement l'ai-je écrit, "comme un fou"...
En d'autres mots dits sans retenue, le Système lui-même nous hurle : "Mais ne voyez-vous pas que je suis fou ?!".